1. |
Memoria Grigia
03:27
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Ne cherche pas à me dérober le peu d'humanité que m'a laissé
Un chemin de détours, de baisser les bras, d'aller-retour de haut en bas, d'aller-retour de toi à moi
Faudra m'expliquer, faudra se justifier
Quand tout est appris
Quand tout est compris
Quand tout est déni
Quand tout est vide de sens, vide de sens
A trop apprendre à ne plus rien savoir
A trop comprendre, mais ne rien voir
Si c'est pas l'enfance de l'art
Ca y ressemble à se méprendre
Ca y ressemble à se défendre
Ca y ressemble à se répandre
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2. |
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Un moment érigé à la mémoire de notre incapacité.
Les pierres à graver, vertes, écaillées demeurent nos paroles et regrets.
De n'avoir pas su perpétuer, de ne plus savoir qui défier.
Je veux pas tirer sur l'ambulance mais il y a peu de chances que ça change.
Je ne veux pas croire qu'on ait laissé passer notre chance.
Portée, gorgée des instants auto-couronnés. Chèrement fendu de combats au pistolet d'or.
Humer les feux en restant désarticulé. Aussitôt dort, aussitôt mort...
C'est si chic de feindre l'indifférence
C'est si triste de voir comme on déchante
Un moment érigé, tout en haut contempler la somme de ce qui a échoué.
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3. |
Une once de courage
04:56
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On pourrait tout se dire, ne plus médire, ne plus se mentir.
On pourrait tout se dire et ainsi faire fi de toute convenance, cette ambivalence.
Pour être heureux, faut être silencieux, et faire le jeu des moins courageux.
On pourrait tomber les masques et voir en face la laideur de tout ce qu'il y a à l'intérieur.
Mais pour une once de courage, des tonnes et des tonnes et des tonnes de culpabilité, de pudeur mal assumée.
A manipuler les mots dans leur acception la plus vulgaire, tout le monde à souffert.
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4. |
Le désespoir des singes
03:43
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A travers des livres ouverts à des pages qui paraissent trop blanches.
Dans la bouche, le goût amer des lendemains d'échéances.
Quand l'envie se mêle à la fièvre, bousculer la logique des choses.
Envisager tout ça comme un chemin de croix sans croix.
Comme une traversée du désert et quelques besoins à satisfaire.
Des pages à noircir, une histoire à se faire.
Laissé des traversées vaines...
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5. |
Dur comme la banalité
03:51
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6. |
Percuté
06:26
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Bien obligé de continuer à vivre
Malgré la sourde souffrance
Bien obligé déchelonner la peine
Une dette et pas de moyen de quittance
Pour se forcer à ne plus être hanté
Par la froideur dun début dhiver
Par lhorreur dun rendez vous funeste
Par le visage de tes pairs
Percuté par les mémoires
Et quest-ce que ça nous apprend?
Vivre sa vie comme on lentend
Si cest ce qui nous attend
Ne jamais perdre son temps
Et que tout ça serve au moins à quelque chose
Quelque chose dautre que faire pleurer nos mères.
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MORT MORT MORT / Aussitôt Mort Caen, France
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